En 1958, la conception du Clairval se fait probablement dans la précipitation et avec peu de moyen, mais elle n’est pas dénuée d’intentions. Il semblerait même que les architectes aient trouvé là un terrain de jeu particulièrement libre et stimulant.
La cohérence de ce quartier est celle d’une époque précise et révolue. Elle est ancrée dans la volumétrie bâtie, dans le plan masse et dans cet espace public récemment rénové. La tentation d’inscrire ces bâtiments dans une écriture absolument contemporaine implique le risque de réussir et d’avoir à assumer, début 21ème, l’image d’un quartier flambant neuf conçu selon des préceptes pour le moins dépassés.
Pour illustrer ce propos transposons le sujet à un pittoresque centre-bourg moyenâgeux dont on conserverait la congestion et les ruelles sombres pour ne remplacer que les façades…
Clairval est une belle cité du vingtième siècle. Une réhabilitation thermique attentive permettra de lui faire traverser joyeusement les
cinquante prochaines années. Afin de répondre au programme nous allons commencer par développer cette approche du sujet.